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Cimiers écarlates qui flottent sur leurs cuirasses,
Tuniques à longs pans et casques brillants,
Les cavaliers Grecs, tels des centaures ardents,
Chargent, en chantant, les ennemis de leur race.
Aux ailes, les phalanges de Macédoine et de Thrace,
Comme des murs d’airain sous le grand soleil vibrant,
Ecrasent avec lenteur les Perses encor vivants.
Plus loin, vers les montagnes, les vaincus fuient en masse.
Coiffé du casque sinistre, le grand Alexandre,
Du camp ennemi brûlé, regarde les cendres.
Ses yeux gris perdus dans le vague, il réfléchit.
L’astre éternel tourne dans l’azure enflammé
Où l’ombre des oiseaux noirs plane sur le charnier.
Mais le conquérant voit son frère Soleil, et ri.
1, Verdun, 20 juin 1982 (après-midi)
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