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Le velours de la nuit et son croissant d'or clair
Recouvrent la forêt où le temps s'est figé.
Là, au fond du sous-bois, une ombre s'est dressée
Et se profile dans la clarté des buissons verts.
Le corps souple et gracieux comme celui d'une panthère,
Artémis a trempée ses lèvres carminées
A la source profonde qui jaillit des rochers.
Son arc et son carquois reposent au flanc d'un hère.
Sa tunique frémit au long souffle du vent
Qui, dans la nuit bleutée, murmure un heureux chant
Puis vers les étoiles escalade l'infini.
Les fascinants yeux pers de la Déesse brune
Au plus profond de la forêt toute endormie
Flamboient paisiblement dans un rayon de lune.
1983
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