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Ruisselant de lumière, le dur ciel du désert
Ecrase la mer des dunes sous les rayons brûlants
D'un soleil silencieux qui luit dans l'air tremblant
Et verse au creux du sable son haleine d'enfer.
La hamada s'étend vers l'horizon troublé
Qui vibre comme un fer ardent chauffé à bleu.
Quelques pierres torturées par la morsure du feu
Hurlent sans bruit dans les braises des sables brûlés.
Soudain, un sifflement bref perce le silence
Quelque chose, lentement, remue
Parmi les cailloux blancs et la chaleur intense.
Un long corps cendré à la courte tête cornue
Se glisse entre les pierres que le soleil accable,
C'est la sinistre et venimeuse vipère des sables.
Verdun, Mai 1983
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