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Le vermillon du soir aux derniers feux du jour
Flamboie à l'horizon où le soleil descend.
Comme un long ruban d'or clair ocellé d'argent
La rivière serpente sous le ciel de velours.
Contre les rangs des légions se brise un vent lourd.
Elles se dressent, infrangibles, comme des murs vivants
Et attendent à l'ombre des boucliers sanglants
Un regard de César et l'ordre du retour.
Dans le ciel embrasé un grand aigle apparaît
Au-dessus des légions silencieuses il tournoie
Puis, lentement, vers le Sud, plane et disparaît.
Alors, César, devant l'horizon qui rougeoie,
Désigne d'un geste la rivière ambrée qui luit.
...Une immense ovation monte alors dans la nuit.
1982
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