[ Index ]
Le grand fleuve roule puissamment ses eaux de plomb pers
A travers les montagnes et les rochers sournois.
Sur la rive escarpée : la tour d’un Burg flamboie,
Embrasée par le feu solaire vibrant dans l’air.
Le crépuscule ruisselle par les vignes et la terre.
Gorgés de lumière, saouls des rayons qui rougeoient,
Les coteaux empourprés déversent puis déploient
Sur les eaux du Rhin des grandes taches de sang clair.
Une étrange mélodie ensorcelle
L’azure en feu. L’ombre d’un oiseau étincelle.
Tout repose en silence et lentement s’endort.
Alors que le soleil, merveilleux alchimiste,
Effleure de ses doigts vermillions l’eau d’améthyste,
Qui, dans un poudroiement irisé, devient d’or.
Quelque part, in 1982
By Yves Savourel, All rights reserved.