[ Index ]

Olympie

Rien ne bouge sur les bords verdoyants de l'Alphée,

Seules des abeilles et des cigales font vibrer l'air

Qui dort au-dessus de la rivière aux eaux claires.

Dans la cité d'Elide un seul Dieu règne : Morphée.

Un ciel gris accable le Stade et l'Agora,

Sur les flancs de la montagne roulent de lourds nuages.

La brise fait frissonner les oliviers sans âge

Et la foudre lointaine lacère le ciel d'auras.

Dans le temple sacré, au milieu des colonnes,

Entourée de silence, de mystère et d'encens,

Une ombre se dresse. dehors l'orage gronde et tonne.

La statue gigantesque s'empourpre de sang

Quand au feu des éclaires l'or et l'ivoire ciselés

Semblent vivre et les yeux du Dieu étinceler.

1982 (?)