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Embaumée par le souffle doux de l'air marin
Mêlé au parfum des bosquets de laurier-roses,
L'île des grenadiers, où tout encore repose,
S'est éclairée lentement dans l'azur serein.
Là, au port endormi, les rayons du soleil
Glissent sur l'eau, scintillant d'écume dorée
Et, ruisselant sans bruit sous l'éther mordoré,
Ils illuminent le Colosse de reflets vermeils.
Debout sur la jeté, l'Apollon flamboyant
Contemple l'horizon où point la bulle d'or
De l'immense soleil qui surgit du Levant.
Dans la cité en paix rien ne bouge et tout dort.
L'aube s'éclaire tout doucement. Le ciel pâlit,
Berce Rhodes où le Colosse d'airain resplendit.
1982 (?)
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